Pagode Shwedagon, Yangon – Myanmar (Birmanie)

Autant le dire de suite : c’est grandiose !

Le stûpa atteint la hauteur de 98 mètres. Sa base est faite de briques recouvertes de milliers de plaques d’or. Elle est entourée de 64 petits pagodons et de 4 temples situés aux points cardinaux.

Sur la flèche se trouve une sorte d’ombrelle où sont accrochées 1065 clochettes d’or et 420 clochettes d’argent ainsi qu’une girouette ornée de pierres précieuses. Elle se termine par le seinbu, une petite sphère d’or incrustée de milliers de diamants dont une émeraude de 76 carats.

Ce lieu saint bouddhiste est le premier centre religieux de Birmanie car, selon la légende, il contient des reliques de quatre anciens Bouddha.

Les archéologues placent sa construction entre le V ème et X ème siècle.

Le premier stûpa, délabré, fut reconstruit vers 1360 par le roi Môn Binny U. Au XV ème siècle, la Reine Shin Sawbu (1453-1472) entreprend de grands travaux pour améliorer sa forme et sa taille, donnant en outre son poids en or pour couvrir le stûpa (la tradition aurait été respectée jusqu’à l’époque actuelle).

Au cours des siècles, une série de tremblements de terre endommagea le site. Les plus importants dommages furent causés par celui de 1768. Le sommet du stûpa s’effondra. Il fut réparé et agrandi par le roi Hsinbyushin qui lui donna son aspect définitif.

Le site subit aussi plusieurs avaries à l’époque moderne. En 1931, un grand incendie endommagea la pagode. En octobre 1970, un tremblement de terre d’intensité modérée entraîne de nouvelles réparations.

Durant les événements politiques de 2007, le site, qui servait de point de ralliement aux bonzes, fut interdit d’accès par le régime pendant plusieurs jours.

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Le jour de naissance ayant sa grande importance – après avoir vérifié dans le livret de notre guide – nous nous sommes rendus à « nos » autels respectifs (samedi pour Jules et moi, jeudi pour Xavier) afin d’y effectuer le rituel dédié

Nous avons ensuite allumé les bougies et adressé quelques voeux et prières à Bouddha,

Et fait retentir les cloches

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La pagode a connu nombre d’événements malheureux, malgré cela elle a conservé sa splendeur. Ceci, notamment, grâce à une grande mobilisation citoyenne collective.

En effet, dans la croyance bouddhiste, toutes les actions de maintenance permettent d’accumuler des mérites. Elles aident à progresser dans la quête spirituelle. C’est dans ce contexte que la tradition du balayage se perpétue et qu’elle donne lieu, juste avant le coucher du soleil, à une chorégraphie orchestrée par les dévots.

On dit que les premières équipes laissent volontairement quelques poussières pour permettre aux suivantes d’accumuler à leur tour des mérites 😉