Château de la Solitude, Le Plessis-Robinson – Ile de France

Quand j’ai entendu parlé de ce lieu insolite situé à deux pas de la maison, cela m’a intrigué. Direction donc le petit Bois de la Solitude, où se trouvent les ruines du Château du même nom.

Un peu d’histoire :
Il s’agit d’un édifice bourgeois de style néogothique d’une superficie de 480 m² comportant une cour intérieure, à l’origine couverte d’une voute à croisée d’ogive en briques de verre.

Marie-Philiberte Marquis, la première propriétaire, est la petite fille d’un chocolatier parisien réputé, ayant fait fortune dans la capitale au cours du XIXe siècle. Quand son grand-père puis son père décèdent, Marie-Philiberte est immensément riche. Et elle compte bien le faire savoir avec cette demeure qu’elle fait bâtir en 1903. Le lieu n’est pas choisi au hasard. En ce début de siècle, il est de bon ton pour la haute société d’avoir une propriété construite dans des lieux isolés et boisés. Les bourgeois aiment s’y faire construire des « folies » aussi appelées « Solitude ».

Fioritures et ornements, grandes fenêtres à ogives, sculptures… c’est l’une des plus belles demeures de la Vallée-aux-Loups et Marie-Philiberte y vivra pendant une dizaine d’années.

A sa mort, la demeure deviendra une maison de repos privée, puis un couvent pour une congrégation de Carmélites. Abandonné par les sœurs, c’est l’Etat qui rachète le Château. Le Ministère de l’Éducation Nationale le transforme en collège-foyer d’enseignement technique pour de jeunes mères célibataires.
Le lieu est définitivement abandonné en 1976.




Il sera ravagé par les flammes au cours de deux incendies, en 1977 et 1987.
Aujourd’hui, l’édifice, menacé d’effondrement, est mis en sécurité mais laissé « dans son jus » et cerclé de grilles, tenant clairement le visiteur à distance et dissuadant les curieux… entretenant ainsi le charme mystérieux du lieu.

C’est en hiver qu’il est le plus visible, quand la végétation perd ses feuilles 😉


