Myanmar / Birmanie, le bilan

Nous quittons la Birmanie (oui je préfère dire Birmanie, je trouve cela plus joli que Myanmar !), ce pays complexe et singulier.
Personnellement, j’ai bien aimé cet ex. royaume au charme suranné – bien que parfois compliqué. De part sa particularité, je pensais trouver une destination encore un peu « confidentielle », ce n’est plus vraiment le cas.

Pour finir, voici quelques informations pour tenter d’appréhender la Birmanie :
– Le salaire moyen mensuel est de 99 USD (à titre de comparaison Bangladesh 111, Indonésie 280, Thaïlande 470) – 1 birman sur 4 vit avec moins de 1€ par jour
– Il y a 500.000 militaires et 500.000 moines pour une population d’environ 55 million d’habitants
– Le pays compte plus de 100 groupes ethniques et partage ses frontières avec l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Laos et la Thaïlande
– La junte verrouille le système politique : les 25% de sièges détenus au Parlement permettent de bloquer toute décision allant à l’encontre de leurs intérêts et en particulier, tout changement de la Constitution
– La junte contrôle l’économie : actionnaire majoritaire via deux grosses holding dans les secteurs profitables du pétrole, gaz, banque, pierres précieuses, immobilier, transport, métaux, tourisme… ils en récoltent de juteux bénéfices sur lesquels ils sont exemptés de taxes
– Les conflits armés présents aux frontières et affectant la moitié du pays ne devraient pas trouver d’issue favorable avant un bon moment : une partie des conflits est alimentée par les trafics d’opium, amphétamines, mines de jade et rubis sans parler du trafic d’êtres humains ; une autre partie est par ailleurs délibérément entretenue pour des motifs géopolitiques
– Les mines antipersonnel font quotidiennement 1 victime (ce chiffre ne tenant compte que des civils, pas des militaires en poste sur ces zones)
– Une loi interdit tout commentaire ou critique politique sous peine d’emprisonnement
– Aung San Suu Kyi reste une figure très populaire auprès des birmans pour lesquels elle représente un espoir de démocratie et de justice sociale. Cependant les généraux n’envisagent pas de respecter leur promesse (à savoir quitter le gouvernement en 2015) et la bloquent dans ses réformes. Elle est régulièrement menacée personnellement ou via son entourage (assassinats)