La place des moines

Choisir de devenir moine est un grand honneur pour une famille, c’est un grand mérite pour elle. Beaucoup de jeunes souhaitent donc aller au monastère. Dans les familles pauvres cela permet d’assurer un avenir à un ou plusieurs enfants.

La coutume impose à tout homme d’effectuer deux retraites monastiques : une première comme novice entre l’âge de 10 et 20 ans et une seconde comme moine à part entière après 20 ans. Les femmes ont également accès à la vie monastique, même si, leur statut est moins prestigieux. Elles sont vêtues de rose.

En Birmanie, on recense plusieurs milliers de monastères et 500 000 moines. Ils ne doivent ni travailler ni rien posséder qui ne leur soit donné. Tous les matins, ils parcourent donc les rues en quête de nourriture et d’argent. Les dons sont fréquents tant le bouddhisme imprègne les mentalités des birmans, soucieux d’acquérir des mérites en faisant de bonnes actions. Pratiqué par près de 90% de la population, le bouddhisme est au coeur de la culture birmane.

Les birmans nourrissent les moines, font des offrandes aux temples et vont pratiquer leurs dévotions dans les pagodes.

Par ailleurs, vénérer les nats (esprits) est une coutume encore très présente en Birmanie et intégrée par le bouddhisme. Les birmans ont aussi recours aux astrologues pour choisir la date de leur mariage, le prénom de leur fils ou acheter une maison.

Il existe également une véritable dévotion à la numérologie, notamment au chiffre 9.

Des pratiques courantes, jusque chez les dirigeants qui ont pu prendre des décisions hallucinantes :

– remplacement soudain des billets de 50 et 100 kyats par des billets de 45 et 90, la somme de leur chiffre étant égale à 9 !

– changement du sens de la circulation passant de gauche à droite en 1970. Les astrologues de l’épouse du général Ne Win (dictateur et auteur du coup d’Etat de 1962) ayant préconisé ce changement, cette inversion fut mise en oeuvre immédiatement, engendrant une incongruité nationale : rouler à droite avec un volant à droite et entraînant de fait des désordres tels l’usage du klaxon à tout va pour signaler un dépassement ou la dépose des passagers de bus au milieu de la chaussée puisque les portes ne s’ouvrent pas coté trottoir !